Un ticket pour le paradis

Beaucoup de choses ont été dites sur le Levant. Beaucoup de choses ont été écrites sur le Levant (comme ce superbe article de Blog), mais finalement, on connait peu le Levant. Je vais essayer de vous expliquer mon ressenti pour ma première fois, hors saison, dans ce paradis préservé, loin de l’agitation du Monde avec un grand M.

Quand la navette du matin arrive au port de l’Ayguade, on comprend vite que la journée va être différente. Différente car au Levant, tout est différent. Très vite, l’accueil chaleureux de mon hôte qui doit me faire découvrir l’île, fixe les règles. Ce sera une belle journée. C’est sûr !

Le zen se mélange au beau, le chant des cigales est sublimé par le soleil ardent, les essences méditerranéennes se mixent au bleu azur. Je me retrouve téléporté dans un paradis sans nuisances. Pas de voitures, pas de vélos, pas de pollution, pas de téléphones qui sonnent sans arrêt (mais il y a du réseau rassurez-vous), pas de sirènes (hormis celles dans l’eau)… voilà ma première impression du Levant. Même le café est ici particulier, car il est servi quoiqu’il arrive, avec une vue époustouflante. Il en va de même pour les restaurants.

Un café avec vue mer exceptionnelle svp !

La suite de la visite passe par les hauteurs du village d’Héliopolis, berceau du naturisme en France. En remontant « La perspective » (nom de cette rue principale qui part du port vers la place du village), on arrive vite à un point de vue exceptionnel. Panorama fantastique ouvert sur la baie du Lavandou, les îles d’or et la rade d’Hyères.

Très vite, je redescends vers le village pour me présenter à certains professionnels du tourisme. Les vues de la plupart des établissements sont exceptionnelles, souvent ouvertes sur l’immensité de l’horizon. Petit florilège photographique :

 

Cette île, bercée par les éoliens, offre ce que la nature a de plus beau. Le bleu et le vert. Rien d’étonnant à ce que les frères Durville décidèrent, il y a 85 ans, d’y créer le premier domaine naturiste privé ouvert au public. Et on comprend que certains passages du cahier des charges de 1932 sont encore totalement respectés :

Héliopolis doit être non pas une ville ou un village, non pas une agglomération de maisons ou de villas luxueuses avec ses garages, ses casinos, ses théâtres, ses usines, ses maisons de commerce, mais une simple cité rustique où les amateurs d’air et de soleil viendront dans le calme d’une nature splendide, se reposer des fatigues de la civilisation artificielle des villes, en passant des vacances simples et saines, avec le seul luxe d’un idéal élevé et le seul souci d’une santé plus robuste.

Pour aborder ce sujet du naturisme, il faut savoir que la nudité est obligatoire sur toutes les plages ainsi que sur le sentier qui longe le littoral. Elle est interdite au port de l’Ayguade (le port du Levant). Vous devez vous rhabiller avant de prendre la navette. Ailleurs, la nudité est libre : vous pouvez choisir d’être habillé ou non, porter un paréo ou vous promener « en tenue d’Ève ».

En parlant du sentier du littoral et autres criques abritées, je ne peux qu’aborder ces lieux de baignade magiques. Il y a peu de plages au Levant. L’unique crique sableuse est la plage des grottes. Face à Port-Cros, c’est un écrin relativement abrité des vents où le temps semble suspendu. Pour les autres lieux de bain, ce sera des pierres plates et autres rochers à l’abri des foules.

Pratique


Toutes les informations pratiques sur l'île du Levant sont à retrouver dans notre site internet. Les hébergements, les restaurants, les horaires de bateau... Tout savoir sur l'île naturiste.

Plus d'informations

www.iledulevant.com


Ma découverte de l’île se poursuit donc sur le littoral. Ébloui par la lumière des flots, je comprends tout de suite pourquoi on les appelle les îles d’or. Après quelques moments de réflexion personnelle (car l’île inspire la réflexion), deux regrets me viennent très vite à l’esprit.

  • Le premier est de ne pas pouvoir rester admirer le coucher de soleil qui s’annonce dantesque.
  • Et le deuxième, un peu plus ambitieux et frivole, est de ne pas habiter là, à quelques mètres de la belle bleue.

L’heure est au départ. Je découvre sur la navette maritime  » l’adieu levantin « . Je vous laisse le plaisir de connaître cette coutume locale.

Je reviendrai, c’est sûr… Parole d’homme du continent.